Passe à poissons de Saint-Martin d'Ardèche |
Petite Mer |
L’Alose
feinte du Rhône, poisson migrateur endémique des bassins Rhône-Méditerranée et
Corse, remonte le Rhône et ses affluents pour se reproduire en eaux douces. La
population d'Alose a connu une très forte régression depuis le milieu du XXe
siècle, notamment du fait de la construction de barrages. Plusieurs plans de
gestion des poissons migrateurs ont été mis en place depuis 1993 dans le
but d’aménager les obstacles à la migration des aloses : barrages, seuils…
présents sur le Rhône et ses affluents comme l’Ardèche. Ils ont permis
d'atteindre un premier objectif : la découverte de frayères actives, dont 3 sur
l'Ardèche, à la hauteur de Vallon Pont d'Arc. Des aménagements comme des passes
à poissons ont également été réalisés au niveau de Vallon Pont d'Arc, sur les
seuils de Salavas et de Gos (ouverture en septembre 2009). Ils devraient
permettre à l'Alose de revenir se reproduire sur les zones de frai historiques,
à la hauteur de la boucle d'Aubenas.
Depuis 2000, du 15 mai au 22 juin, à la demande de l’association Migrateurs Rhône-Méditerranée (MRM), le SGGA, en partenariat avec la Fédération Départementale des Associations Agrées de pêche et de Protection des Milieux Aquatiques de l'Ardèche (FDAAPPMA 07), assure le suivi de la reproduction de l’Alose feinte du Rhône sur la rivière Ardèche.
Depuis 2000, du 15 mai au 22 juin, à la demande de l’association Migrateurs Rhône-Méditerranée (MRM), le SGGA, en partenariat avec la Fédération Départementale des Associations Agrées de pêche et de Protection des Milieux Aquatiques de l'Ardèche (FDAAPPMA 07), assure le suivi de la reproduction de l’Alose feinte du Rhône sur la rivière Ardèche.
L'objectif
de l'étude est triple : observer le comportement de reproduction de l'Alose,
évaluer l'intensité de la reproduction et poursuivre la recherche de frayères
actives.
Chaque
nuit, les agents du SGGA et de la Fédération Départementale de pêche
comptabilisent, de 22h30 à 1h30 du matin, le nombre de cercles que font les
poissons à la surface de l’eau. Le son caractéristique des tourbillons des
aloses, appelé « bull », témoigne de la reproduction de l’Alose.
Les
résultats sont analysés au terme de la campagne en fonction de différents
paramètres du milieu, comme les températures, les variations de niveau de
l'eau, les débits, certains paramètres météorologiques, mais aussi la
fréquentation humaine et animale sur et aux abords des frayères. L'Alose est en
effet inscrite sur la liste des espèces de poissons protégés, avec une
interdiction de détruire ou d'enlever ses oeufs, et d'altérer les milieux
qu'elle fréquente et ses lieux de reproduction.
Une
des problématiques importantes sur l'Ardèche est donc de concilier les
activités humaines avec les enjeux liés au retour de ce poisson, qui se
reproduit sur des zones fréquentées par des baigneurs, des canoéistes et des
pêcheurs, mais aussi au retour ou à la confortation d'autres populations
piscicoles migratrices comme l’Anguille, la Lamproie, l’Esturgeon et les Salmonidés.
Malgré
des conditions propices à la reproduction, celle-ci a été, en 2012, tardive et
très faible. Et les 24 personnes (un record !) mobilisées pour le suivi
nocturne de cette espèce, n’ont pas permis de découvrir d’autres frayères en amont des sites suivis et des
passes à poissons existantes.
Les
efforts portant sur la recherche de la présence de l'Alose en amont des seuils
équipés seront très certainement poursuis les prochaines années. Il faut donc
se montrer patient quant à la recolonisation du linéaire de la rivière par
l'Alose.