A la découverte des chauves-souris à Issirac

Le Syndicat Mixte de gestion des gorges de l'Ardèche (SGGA) a organisé une soirée de découverte des chauves-souris à Issirac dans le cadre de son programme d' animations. Gérard Issartel du Centre Ornithologique Rhône Alpes (CORA) et Charlotte Meunier du SGGA ont animé la soirée et ont diffusé le film au rythme des chauves-souris de Tanguy Stoeklé. Ce film permet de découvrir grâce à des images en infra-rouge, sans déranger les animaux, la vie des chauves-souris dans les grottes et lorsqu'elles chassent les insectes pendant la nuit. Les images étonnantes de la naissance d'une chauves-souris; de l'allaitement ou du vol très agile de ces petits mammifères ont ému les participants. Après le film, de riches discussions ont eu lieu sur la façon de les protéger et sur le fonctionnement du sonar qui leur permet de se déplacer et de chasser dans l'obscurité. Cette soirée, s'est terminée par une balade nocturne dans le village avec le détecteur d'ultra-sons, deux espèces de chauves-souris, la pipistrelle et le Molosse de cestoni ont pu être entendues grâce au détecteur et entraperçues en train de chasser les moustiques dans la lumière des lampadaires.

La prochaine sortie organisée par le SGGA est le dimanche 27 juin à 9h à la Piboulette à Saint Just d'Ardèche pour une balade au bord de l'Ardèche à la découverte de la biodiversité.

Saint Remèze : Sortie découverte et conférence

Une belle leçon,
A l’occasion de ses 30 Ans, le SGGA proposait samedi 12 juin à Saint-Remèze une sortie découverte sur l’évolution des paysages autour des Gorges de l’Ardèche depuis 10 millions d’années, avec Ludovic Mocochain, docteur en géomorphologie. Une quarantaine de personnes étaient présentes pour suivre les explications de notre intervenant en cinq sites différents. Celui-ci a su largement captiver son auditoire avec beaucoup de pédagogie et de tableaux à l’appui. Il s’est surtout étendu sur l’âge du canyon de l’Ardèche et comment les grottes ardéchoises se sont creusées. L’élément moteur est la crise messinienne de salinité qui s’est déroulée entre 5,9 et 5,32 millions d’années qui voit la Méditerranée se vider provoquant une érosion sans précédent dans les fleuves se jetant dans celle-ci. La vallée du Rhône devient alors un énorme canyon de plus de 500 m de profondeur et du coup l’Ardèche s’enfonce largement ! L’ouverture du détroit de Gibraltar met fin à cet épisode exceptionnel avec la remise en eau de la Méditerranée. Les canyons se retrouvent submergés et ressemblent alors à des fjords. Les cours d’eau entreprennent progressivement une reconquête de leur espace en déposant dans leurs profondes vallées. Cette variation des niveaux de base serait à l’origine des réseaux souterrains de nos grottes de l’Ardèche avec le développement de puits-cheminées qui se sont formés de bas en haut. Des grottes qui se sont donc creusées entre 6 et 2 millions d’années pour les volumes, avant la phase de concrétionnement. Une conférence donnée à 18 h permettait à Ludovic Mocochain de développer à nouveau son modèle scientifique. Elle était suivie d’un verre de l’amitié en guise de conclusion à cette belle et riche journée d’excursion. Bien d’autres sorties et conférences sont prévues au cours de l’été pour les 30 ans du SGGA dont l’un des objectifs est de faire comprendre ce territoire des Gorges.

Dimanche 27 juin 2010 : Sortie découverte à Saint Just d'Ardèche

RDV au Pont Cassé de Saint Just d'Ardèche à 09h00 pour la sortie découverte, retour vers 12h00.
Sortie gratuite
La "Piboulette" et Natura 2000, partons à la découverte d'un site exceptionnel.
Intervenants : Charlotte Meunier et Olivier Peyronel (SGGA)
Pour plus d'informations : www.gorgesdelardeche.fr
04 75 98 77 31

La consommation d’alcool dans les Gorges de l’Ardèche fait désormais l’objet d’un arrêté préfectoral

Par arrêté en date du 1er juin 2010, le Préfet de l’Ardèche a souhaité renforcer la règlementation en vigueur sur les bivouacs de Gaud et Gournier dans la Réserve Naturelle Nationale des Gorges de l’Ardèche. Cet arrêté stipule que :

« considérant que sur les bivouacs (…) des personnes se livrent à une importante consommation de boissons alcooliques pendant la période estivale (…), que cette consommation est à l’origine de nombreux accidents dus à l’ivresse (…), qu’il convient d’assurer la sécurité publique dans la mesure où les bivouacs sont accessibles principalement par embarcation et accessoirement à pied, qu’il convient d’assurer la tranquillité publique en préservant la quiétude des personnes qui bivouaquent sur ces lieux (…)

Il est interdit pendant la période du 1er mai au 30 septembre aux randonneurs et aux utilisateurs d’embarcations autorisées à naviguer sur la rivière Ardèche de détenir des boissons alcooliques aux fins de consommation sur les aires de bivouacs de Gaud et Gournier ou sur le domaine public fluvial ».

Depuis le début de la réflexion sur ce sujet délicat, Paul Lavie, Président du Syndicat de Gestion des Gorges de l’Ardèche, rappelle régulièrement que cette nouvelle disposition vise en tout premier lieu à changer l’image de la descente des Gorges vis-à-vis d’un certain public qui vient uniquement pour consommer de l’alcool à outrance, ce qui provoque du dérangement pour les autres, ainsi que pour la faune. Alors que les Gorges de l’Ardèche sont avant tout un espace naturel préservé, que de plus en plus de visiteurs viennent découvrir à ce titre. Il ne s’agit donc pas de supprimer l’activité touristique mais bien de proposer une offre de tourisme axée sur la découverte et l’immersion dans l’environnement. Pour toutes ces raisons, il en appelle à la participation active des professionnels du tourisme dans la diffusion du message sur l’alcool car « c’est tous ensemble que nous gagnerons ce combat ». Les entreprises de location de canoës-kayaks sont donc invitées à afficher l’arrêté en question. Il sera également affiché à la centrale de réservation des bivouacs à Vallon Pont d’Arc et Saint-Martin d’Ardèche ainsi qu’en plusieurs points sur les deux bivouacs.

Paul Lavie se réjouit du partenariat engagé de longue date autour de la gestion de la Réserve Naturelle avec les services de l’Etat dont en premier lieu la Sous-Préfecture de Largentière, partenariat qui a permis l’aboutissement de cet arrêté préfectoral mais qui se traduit également au quotidien par un suivi et un soutien permanent des activités de la Réserve.