Sur les chemins de Cro-Magnon

Dans le cadre de ses animations estivales, le SGGA proposait une randonnée à thème le mercredi 9 juillet : « Sur les chemins de Cro-Magnon ». Olivier Peyronel, responsable des animations au SGGA, a évoqué les vestiges de la présence humaine, tout au long d’un sentier au dessus du cirque d’ Estre. Un voyage dans le temps qui était également l’occasion de découvrir l’environnement naturel de ce site majestueux : la géologie, les plantes méditerranéennes, les insectes…avant d’approcher l’entrée de la grotte la plus célèbre en Ardèche : la grotte Chauvet. En fin de matinée, une lecture de paysage, avec vue exceptionnelle sur le Pont d’Arc, a ramené progressivement les randonneurs aux Gorges de l’Ardèche d’aujourd’hui.

Cette animation vous est aussi proposée les 16, 23, 30 juillet et les 6, 13 et 27 août prochain.
Il est possible de compléter cette découverte avec, l’après-midi, une visite guidée de l’exposition
« Grotte Chauvet Pont d’Arc » et de participer à un atelier pédagogique « le feu avant les allumettes » animé par le Centre de Recherche Préhistorique de Vallon Pont d’Arc.
Sur réservation à l’exposition « Grotte Chauvet Pont d’Arc » : 04 75 37 17 68

A noter : une équipe de journaliste TF1 était présente à l’occasion de cette randonnée.
Une série de 5 reportages sur les Gorges de l’Ardèche et sa réserve naturelle sera diffusée dans le JT de 13h00 avec Jean-Pierre Pernaut, du 14 au 18 juillet 2008.
Ces dates passées, vous pourrez revoir les reportages sur le site de TF1.
Lien direct au JT : http://videos.tf1.fr/video/news/0,,3906055,00-journal-televise-juillet-.html

"Au coeur de nos garrigues"

Dimanche 29 juin, le SGGA proposait une animation « au cœur de la garrigue » à Gras. Une quinzaine de randonneurs ont pu ainsi profiter d’une balade encadrée par Valérie Szczepaniak, Gérard Mounier (agents SGGA) et Chantal Rouchouse. « Les alignements de murettes qui s’étirent sur plusieurs dizaines de kilomètres, les cabanes, les nombreux clapas et coupe-vent sont le fruit d’un ramassage et d’un épierrement intensif pendant plusieurs siècles » explique Chantal, passionnée d’architecture vernaculaire. Il faut dire que jusque dans la 1ère partie du XXe siècle, le bétail avait une place prépondérante dans les exploitations du plateau du Laoul, même si l’agriculture restait une priorité. L’étude faite entre 1994 et 1999* sur le secteur de la Plaine (commune de Gras) a permis de découvrir de nombreuses constructions en pierre sèche utilisées par les bergers, derniers témoignages d’un passé à jamais perdu.
Mais la garrigue compte aussi d’autres merveilles, souvent négligées : sur le bord des chemins, une quantité de fleurs modestes autant que sublimes ne nous réclament rien de plus que la gratification d’un regard… L’occasion pour Valérie (attachée de communication au SGGA) de nous ouvrir les yeux sur quelques plantes oubliées de nos garrigues (remèdes et gourmandises !). Aujourd’hui encore, les « anciens » utilisent la Germandrée petit-Chêne en infusion dépurative. Le Millepertuis, très utilisé en médecine de campagne, soigne par exemple les brûlures superficielles et les coups de soleil. Il est possible de se régaler avec les fleurs sucrées de la Laitue vivace ou du Salsifi austral, mais aussi avec les jeunes feuilles tendres et charnues de l’Orpin blanc, riches en calcium. Pour terminer la matinée, une petite comparaison est nécessaire entre le Genévrier Oxycèdre, dont on extrait l’huile de Cade, et le Genévrier commun (Genièvre) : ses fameuses baies allègent préventivement des plats un peu lourds comme la choucroute ! Mais lorsqu’il s’agit de porter une baie ou une plante à la bouche, gare aux confusions : certaines espèces peuvent être toxiques.

*Michel Raimbault, Chantal Rouchouse, Cabanes et structures en pierre sèche, CERAV, 1999.